Le départ se fait avec un peu de retard suite à un mauvais ajustement de cadran de ma part, je prépare mon matériel et mon lunch en 4e vitesse, je pars chercher Claude. La route se fait très bien, faut dire que je connais le chemin par coeur (c'est une bonne chose quand on imprime la description de la rando au lieu du trajet J). On arrive au Atsmospherical Research Center vers 10h30. Puisque la neige est très dure, j'opte pour chausser mes crampons et je « strape » mes raquettes tout comme mon manteau sur mon sac à dos. Pour sa part, Claude opte pour la combinaison leggings, short, guêtres, bottes intuables et bâtons de marche. Je ne peux pas dire que nous avons particulièrement fière allure mais considérant la température, c'est très adapté. Le départ se fait beaucoup plus rapidement que la dernière fois, il faut dire que cette fois-ci, on ne s’est pas trompé de chemin. La terrible cote se fait assez bien, je suis mieux préparé et le paysage est vraiment très différent, au lieu de voir des arbres bordés de neige le long d’un étroit sentier, on se contente de suivre le petit Colorado creusé par les pluies abondantes. Le fait de ne pas avoir de raquettes aux pieds nous permet de gagner beaucoup de temps, j'en profite même pour élaborer une théorie sur l'effort que les jambes doivent déployer pour gravir des montagnes selon la distribution du poids.
En gros la théorie dit "un poids additionnel au niveau du pied nécessite un plus grand effort de la part du randonneur qu'un poids équivalent situé en haut des hanches" il semblerait que tout poids accroché à un pied, soit sujet à d'importantes variations de son énergie potentielle (mouvement de monte-descend du pied) tandis qu’un poids situé en haut des hanches, reste sensiblement toujours au même niveau d'énergie potentielle. De plus, la différence d'effort à déployer est beaucoup plus importante lorsque le terrain est plus accidenté, ou enneigé, car on soulève davantage le pied, ce qui augmente la variation du potentielle. Ça correspond avec mes observations sur le terrains ou j'ai remarqué que c'est plus difficile de marcher avec des raquettes (poids additionnel) qu'avec juste mes bottes et mes crampons. Par ailleurs, la marche en espadrille est aussi beaucoup plus facile, par contre, il faut faire très attention car l'espadrille offre aucun support de cheville, ce qui peut être dangereux lorsque l'on commence à être fatigué.

On progresse rapidement, on n’ose pas vraiment faire de pause car on veut arriver rapidement au sommet. On a, une ou deux faiblesses en cours de route, ou l'on fait une courte pause, question de prendre de très belles photos de Whiteface qui est magnifique. Quelques minutes après, on rencontre un randonneur solitaire, il revient du sommet, il est chaudement habillé mais il nous rassure et nous indique les deux options possibles pour atteindre le sommet. On peut soit continuer un peu et emprunter la route, ou encore "escalader" une petite cote et continuer la montée par la crête. Pour sa part, il a emprunté la route car il avait trop peur de la glace de la crête. Fait cocasse il transporte ses raquettes dans ses mains et il a de très gros crampons à glace sous ses bottes. On opte pour la crête, on ne veut pas s'aider de la route. Ça vaut vraiment l'effort car c'est vraiment beau, on a une très belle vue sur le centre de ski qui est un peu plus bas. La monté se révèle très facile et peu glacée, sauf une petite cote qui se trouve à l'endroit ou l'on croise la route. L'ironie dans tout cela, c'est que la route est réellement très glacé, bref c'est beaucoup plus facile par la crête. Par contre on regrette de ne pas avoir de crazy-carpet pour redescendre par la route, ça serait un vrai thrill, c'est pire qu'une piste de bobsleigh.

Dès le début de la descente, nous avons croisé un jeune couple, ils avaient l'air de souffrir. Aucuns d’eux n’arboraient le sourire qui vient lorsque l'on aperçoit les derniers mètres avant le sommet. Ils n'étaient pas habillés convenablement, surtout la jeune demoiselle qui semblait porter que des petits pantalons minces, une grosse doudoune probablement trop chaude pour l'ascension et rien sur la tête, si ce n'est que ça crinière blonde. Nous les avons salués rapidement et j'ai conseillé de se couvrir la tête, considérant la couleur rouge vif de ses oreilles. Nous avons continué notre route en faisant de très nombreux arrêts photos. Quelques minutes après, nous les voyions revenir du sommet. J'ai demandé à Claude pour les attendre car je m'inquiétais un peu pour eux, j'avais une tuque de rechange que je pouvais leur passer. Lorsqu'ils sont arrivés à notre hauteur, la fille avait pris la tuque de son chum, et celui-ci avait rabattu son capuchon. Ils n’avaient toujours pas l'air très heureux, nous les avons donc laissés descendre en paix. Le reste de descente a été très rapide et sans grandes difficultés. À l'allée Claude était un peu plus rapide, mais lors du retour, il n'a pas vraiment apprécié les descentes sans crampons. Bref, nous étions de retour à l'auto pour 16h30 un vrai record. Juste avant d'arriver à l'auto nous avons croisé un jeune daim, malheureusement, l'appareil photo était trop loin pour le croquer sur le vif.

En résumé, une superbe randonnée avec un très beau paysage, pour un degré de difficulté assez modéré.
1 commentaire:
Good post.
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