05 janvier 2008

Première sortie hivernale

Contrairement à ce que vous pensez, il s'agit de notre première sortie hivernale à moi et à Claude, bien que l'on ait aperçu, depuis un certain temps, de la neige dans les Adirondacks. La randonnée en raquette dans les montagnes va donc être une première. Claude à profité de ses certificats cadeaux des fêtes pour faire l'achat d'une pair de raquette GV 100% québécoises, nous les avons testées sommairement sur l'île Ste Hélène et elles semblent se comparer très bien à mes raquettes.

Samedi matin, on se rejoint à la même heure au métro car en cette belle journée on va essayer de faire un petit duo, rien de bien compliqué, juste question de nous remettre en forme et perdre les quelques calories que nous avons pris de trop pendant les fêtes. Au programme on va faire le mont Esther et Whiteface. La route est très moche, d'abord parce qu'il pleut et ensuite car j'ai fait beaucoup d'insomnie(il y a plein de choses qui trottent dans ma tête ces temps-ci)... ce n’est pas la joie de partir faire une grosse randonné avec seulement 2-3 heures de sommeil, mais bon ça fait partie de la game et comme je suis le seul conducteur, on s'y fait. La petite Sonnata de location fait la job mais on voie bien que les pneus sont assez usés, alors on conduit prudemment et on y arrive sans trop de difficulté. On a décidé d'attaquer la rando par le centre atmosphérique à l'aide d'une mini carte trouvé sur le web, il semble que ses montagnes ne figure pas sur les trois cartes des adi que je possède déjà. Le début est assez facile, c'est assez plat avec quelques petites côtes descendantes, on marche à un bon pas, les raquettes font amplement le travail et il semble que la montagne ait été épargnée par la pluie. La température est vraiment idéal, à certain moment mon manteau est même détaché. Tout à coup Claude pose la question qui tue... est-ce que l'on est dans le bon chemin ??? On regarde, on essait de se repérer, pas facile avec tout ses nuages et on ne connaît pas vraiment le coins, sans compter que je me suis fait dérober mon gps il y a 2-3 semaine... Bref en étudiant le bout de carte topo que l'on a, on décide de rebrousser chemin et de prendre l'autre intersection... ça commence bien on doit remonter ce que l'on vient justement de descendre avec allégresse.

Donc c'est un nouveau départ, rapidement on mesure le défi auquel on doit faire face, le sentier est beaucoup plus montagneux. Bien que le sentier ne soit pas balisé il est très facile à suivre... suffit juste de savoir lequel... On arrive très vite à une superbe montée en ligne droite... on voit même pas la fin de la montée tellement elle est longue... oufff y'en aura pas de facile aujourd'hui... j'oblige Claude à prendre quelques pauses car je n'ai pas de talonnière sur mes raquettes (oui je sais, la gaffe... ) Je n’ai pas l'impression que ça le dérage beaucoup, il semblerait que la marche avec des raquettes soit un peu plus lentes et un peu plus difficile à ce que l'on est habituée. En chemin on croise un mini refuge, dans le passé ça servait à mettre un traîneau de secours mais il n'y en a pas, c’est étrange... ceci dit bien que ce soit drôlement petit ça pourrait toujours servir d'abris de secours en cas de blessure ou de mauvaise température.

On atteint donc après cette montée interminable Marble Point qui nous permet d'admirer un paysage ma fois infinis... il semblerait que les nuages se soient encore donné le mot pour nous empêcher de jouir de la vue. On remarque 2 énormes blocs de ciments armés, serait-ce les vestiges d'une ancienne tour de communication... un bunker allemand…, une fabrique de pierre… des dés géants… ? On continue donc notre ascension vers Lookout qui devrait nous permettre de voir nos deux objectifs de la journée. Le sentier est beaucoup plus beau et je dirais même un peu plus facile, le gros de la montée a déjà été fait. Lorsque le rythme commence à diminuer on décide de faire une pause repas, même si je n’ai pas vraiment faim mais bon il semble que mon organiste soit différent de celui de mon partner. Il semblerait que je ne sois pas une bonne référence. Ça reste toutefois une bonne idée, car avec l'altitude, la température a chutée de quelques degrés et c’est déjà beaucoup plus frais. Il est donc sage de manger à l’abri du vent et profiter des arbres pendant que nous en avons encore. J'en profite donc pour manger sans grande conviction un de mes célèbres fajjitas, célèbre car je mange toujours ça en rando :-), le tout en profitant de la vue sur la nature ensevelie sous la neige, en fait il y a vraiment beaucoup de neige, lorsque je plante mes bâtons à l’extérieur du sentier, ils peuvent facilement s'enfoncer jusqu'aux poignés (il me faudrait des nouveaux paniers à neiges). On a décidé de garder la soupe pour le retour elle est encore très chaude et elle va sûrement nous réconforté sur le trajet du retours à la lampe de poche. Peut après être repartie, on croise une peakbaggers qui marche en solo, elle est sur son retour mais elle a 3h30 d'avance sur nous, elle semble assez décidé et on remarque que son linge est couvert de glace. Elle nous mentionne que les vents au sommet de Whiteface sont assez forts mais que ça vaut la peine. J'en profite pour m'informer avec un anglais assez approximatif s'il existe un chemin qui relie Esther et White face ou si l'on va devoir revenir sur nos pas... Bien que selon Claude je sois un piètre interprète, elle me comprend et m'avise que je vais devoir faire un allez retour... pourtant sa semble possible si on regarde la carte topo. Une dizaine de minutes plus tard on atteint le herdpath qui indique le début su sentier pour atteindre Esther.



Pour une fois le herdparth est très facile à repérer, il y a depuis cet automne un panneau qui indique le début du sentier, alors pas moyen de passer à coté pour une fois. J'en profite pour mieux m'habiller, je mets même mon gros casque de poils avec un masque question de faire marrer mon partner. Il trouve ça effectivement comique et il en profite pour prendre quelques photos de mon accoutrement. La monté vers le sommets de Esther se fait assez bien, on réussi a suivre les traces partiellement effacées de la randonneuse. Le paysage change beaucoup et la végétation semble littéralement congelée, c'est très beau. Je sais pas si c’est mon imagination mais c'est assez long atteindre le sommet, à plusieurs moments je pense que c'est la dernière monté à cause des nuages qui nous empêches de voir très loin. À quelques reprises on a droit à une vue furtive du paysage plus bas qui est magnifique. On finis par atteindre le sommet et on prend notre traditionnel photo de sommet, c'est un peu plus dur sans trépied humain :).



J'en profite pour faire une parenthèse (Gatienne qui nous accompagnée lors de nos dernières randonnées est partie faire le camp de base de l'Everest. Et oui, elle a décidé de réaliser l'un de ses rêves et elle est partie à l'assaut de la "petite" montagne. Je lui souhaite bonne chance en espérant qu'elle va apprécier pleinement son voyage et qu'elle ne gèlera pas trop, bien qu'elle ait apporté illégalement des salopettes :). Si elle veut, je lui laisserai une petite place ici, si elle veut mettre un résumé de son récit avec quelques photos. )

Sans perdre trop de temps sur le sommet, on redescend vers la le début du herdpath. La descente se fait assez bien d'autant plus que nous n’avons pas pris énormément d'altitude depuis la Lookout Mountain. Déjà nos traces commencent à être recouvertes de neige à cause du vent, Claude de son coté essai d'apprivoiser ses raquettes lors des descentes, il semble que ces dernières aient eu gain de cause à au moins une occasion, même les bâtons ont soufferts.

On commence l'ascension de Whiteface, ça se passe assez bien, le chemin est à nouveau balisé et il ne nous réserve pas de montée très terrible comme celle que nous avons rencontrée au début de notre randonnée. Environs un kilomètre avant le sommet on fait le point, Claude ne se sent plus en très grande forme, moi je suis sur l'automatique depuis quelques heures mais je peux continuer comme ça encore un bout à vrai dire je suis pas tuable question endurance. Voyant que la température allait se détériorer et que la noirceur allait bientôt tomber, on décide de faire demi tour. Mieux vaut pas prendre trop de chance, c'est clair que nous sommes les deux dernières personnes encore sur la montagne. Moi j'ai justement une ampoule qui commence à se faire sentir.

La descente s'effectue en un temps record, si bien qu'une demie heure plus tard on commence à regretter notre choix... Mais bon, c'est fait, on ne reviendra pas en arrière aujourd’hui. Lors de la descente on fait quelque pause, on prend le temps de manger comme il faut. Rapidement on atteint Marble Point, et sa fameuse montée que l'on va enfin pouvoir profiter pour se lâcher lousse et descendre comme des petits fous. Malheureusement il semble que mon ampoule en a décidée autrement, car chaque pas fait atrocement mal... j'aurais du depuis longtemps avoir pris une petite pause pour mettre du second skin... sur le moment il semble que je n'ai pas été assez futé. Ça vaut même plus la peine, on est presque arrivé, on profite quand même d'une petite halte pour prendre de la bonne soupe. Trente minutes plus tard on arrive à l'auto, il est même pas 5h30 c'est un record :)

Encore une fois, il semble que notre choix de voie aux douanes fut ma fois des plus judicieux... enfin si on voulait faire une sieste... le plus drôle dans tout ça c'est qu'il s’agit du douanier qui avait fouillé Claude lors qu’il était revenu de chez ses parents pour le congé de Noël. Bien que l'on ait rien à cacher, Claude en est quitte pour des sueurs froides lorsqu'il avait reconnu le douanier.

Au total on doit avoir fait 15km, en raquette c'est un peu plus long et on revenait d'une certaine période d'inactivité, on va essayer de faire mieux la prochaine fois.

Date : 29 décembre 2007
Participant(s) : Captain CC, Woody-John
Sommet(s) : Esther
Température : -5 à -10, nuageux, 10 minutes de pluie au départ, venteux au sommet
Équipements : Imper-respirant, doudoune, gant, couvre mitaine, gros gant en duvet, chapeau de poil, tuque, masque, pantalon de polar, canif, baton de marche, raquette, mini matelas de mousse, alumettes, nécessaire à ampoules, tape atléthique, bousolle, bas de rechange, corde, passeport, clé, porte-feuille, carte des high peak, papier de toilette, tasse, lipsil, bouffe de secours en cas de crise de maman ours :), trousse de premier soin, lunette de ski
À ajouter : Un nouveau appareil photo mais pour le reste c'est bien et assez lourd comme ca.
Repas : Fajjitas, GORP fruité maison, 2 litres d'eau, barre de chocolat
Nombre de km : 15km
Durée : 9h30 à 17h30 soit 6 hrs.
Difficulté : 7/10 (l'ascention de Marble point et la distance en raquette)

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