27 novembre 2007

Oh Marshall !


Plusieurs fois nous t'avons désiré
À mainte reprise nous t'avons tenté
À chaque fois nous avons renoncé
Mais nous ne t'avons point oublié

Cette fois-ci nous sommes résolue
Bien que tu représente un sommet ardue
Pour une fois nous serons plus têtue
Ainsi donc nous y sommes parvenue

...
à suivre

...



Puisque nos deux dernières randonnées (Dix Range, Algonquin avec Gatienne) se sont déroulées en présence de neige et d'un temps plutôt froid nous n’avons rien laissé au hasard coté équipement. Claude, Gatienne et moi partions un peu plus chargés, question d'apporter plus de linge au cas ou les conditions serait très difficiles. De plus, j'avais apporté pour l'occasion mes crampons que j'ai acheté au BC, je pensais vraiment pas en avoir de besoin mais après quelques minutes de marche dans les sentiers ou j'ai glissé plusieurs fois je me suis rendu à l'évidence. Claude qui n'en n'avait pas s'est rabattu sur mes bâtons de marche pour avoir une meilleure stabilité. L'approche vers Marshall s'est bien fait, il y avait peu de monde et le sentier était facile à suivre, les arbres étaient chargés de neige. Bien que l'approche soit longue elle ne représente pas de difficulté notable, puisque l'on y retrouve que peu de montés. Un peu avant le herdpath on fait une pause dîner dans le lean-to que l'on avait utilisé lors de notre randonnée pour Marcy. Mai bon il était occupé par une bande d'américains non sympathiques, alors on c'est rabattu sur le second lean-to( celui ou l'on a manqué notre coup lors de notre sortie pour marcy… J) C'est assez rare que l'on mange avant d'avoir fait la moitié du trajet, mais comme nous avions perdu un peu de temps le matin et qu'il était rendu déjà 14h00 un repas s'imposait. Après le repas on part à la recherche du herdpath, Claude et Gatienne sont passés tout droit mais des traces dans la neige m'ont intriguées suffisamment pour que je découvre que c'était le herdpath. Décidemment faut être vigilant quand on veut atteindre les sommets non balisés.

La monté vers le sommet se fait assez bien, nous avons encore la chance de pouvoir compter sur les traces laissées par un randonneur qui nous précède. Je sais pas si c'est mon dîner, ou c'est ce que j'ai mangé la veille, ou le manque de sommeil mais je commence à avoir un sérieux mal de ventre. J'essais de penser à autre chose, tient mon mal de tête que j'avais eu toute la semaine passée est disparu, et on continu notre chemin. L'hiver ou même l'automne, les sentiers sont beaucoup plus difficiles à suivre, comme la végétation est moins dense on s'imagine souvent à tord des sentiers. Pour nos sorties hivernales hors des sentiers battus nous allons devoir apporter un GPS ou une bonne carte et boussole pour trouver certains sommets. L'ascension est facile mais très longue il n’y a pas vraiment de section technique. Il faut juste se méfier lorsque l'on traverse ou emprunte le ruisseau car il est souvent recouvert d'une mince pellicule de glace qui peu nous faire glisser ou encore s'affaisser dans l'eau. Lors de la monté on aperçoit à quelques reprises le sommet d'Iroquois… à un certain moment il est d'un beau rouge feu… On accélère le pas pour essayer d'atteindre le sommet avant la fin du coucher de soleil. Un dizaine de minute plus tard on atteint enfin le sommet il est presque 17h00, on prend pendant une quinzaine de minutes des photos, il fait beau, le ciel est sans nuage, il fait relativement chaud, il y a pas de vent, bref, on en profite. À peine on a serré nos appareils photos et que l'on s'est changés qu'il fait déjà nuit… On en profite donc pour sortir nos lampes frontales. Le retour est littéralement magique, la petite lumière bleutée émise par les LED fait scintiller de milles feux la délicate neige dont les arbres sont chargés. C'est tellement beau que momentanément mon mal de ventre disparaît.



Vue du sommet lors du coucher de soleil !


J'ouvre donc le chemin on revient sur nos pas, on n'ose pas prendre un autre chemin pour le retour, on juge plus sage de revenir sur nos pas même si c'est plus long. La descente se fait beaucoup rapidement, parfois même en se laissant glisser sur des caps rocheux. À l'entrée du herdpath on récupère les bâtons de marche qu'un randonneur avait négligé de rapporter. C'est une bonne cueillette, une paire de bâton et une belle gourde que l'on avait trouvé dans la section d'avalanche pass. Le mal de ventre est de plus en plus présent, je marche avec le bas du manteau de détaché. Néanmoins on continue, la fatigue nous guette mais nous avons marchons de bon train jusqu'au moment où Claude nous demande si nous sommes dans le bon chemin… évidement que l'on est sur le bon chemin je vois des tags jaunes et j'ai suivis les traces… Bref après une petite discussion on prend la décision de revenir sur nos pas. Il semblerait que tout trois étions tellement concentré à regarder à nos pieds que nous n'avions pas vu un embranchement. Vive l'instinct de Claude, on a peut-être perdu une heure mais on s'est évité la monté d'Algonquin… Qui aurait peut être été intéressante mais disons que la journée était déjà assez longue. (note to myself, il faut aussi lever les yeux lorsque l’on ait le premier) Finalement on atteint le stationnement vers 23h30… ce qui nous fait un peu plus de 13 heures de randonnées, c'est un sacré entraînement. Les toilettes s'imposes dans mon cas et tout le monde prend un p'tit dix minutes dans la Loj question de s'installer convenablement pour le retour, dans moutarde qui se réchauffe tranquillement dans le stationnement désert.



Je prends le volant pour le retour (j'ai dormi lors du voyage du matin à cause que j'ai fait de l'insomnie…) Tout le monde dort après 2 minutes sauf moi, rapidement le témoin d'essence s'allume… je recherche donc une sortie pour mettre de l'essence. Le témoin tombe à point, car j'étais de plus en plus fatigué et je songeais m'arrêter un petit 5 minutes question de fermer les yeux. Après le plein d'essence je profite du réveil de Gatienne, pour lui passer le volant. On cherche tant bien que mal pour trouver un endroit ouvert pour y casser la croûte mais tout est fermé. Finalement à Plattsburgh, on trouve un Mcdo d'on le drive-thru est encore ouvert… On casse la croûte en se dirigeant vers les douanes, qui se traversent dans le temps de le dire. On va porter Claude à son appart à Montréal, je reprends le volant question de donner une chance à Gatienne qui travaille elle aussi le lendemain matin. Dans mon cas je ne suis pas allez travailler le lendemain, pas que j'avais mal aux jambes je n’étais pas particulièrement épuisé mais à mon réveil le mal de ventre était toujours présent. J'ai donc envoyé un e-mail au bureau et je suis retourné me coucher… chose que j'ai fait une très grosse partie de la journée d'ailleurs…

Est-ce que quelqu'un peux m'expliquer pourquoi j'ai l'air si innocent à chaque fois ?


Plus j'y pense plus que je me dia que moi et Claude on s'est salement améliorés depuis le début de l'été, on ne fait plus d'ampoule et la distance que l'on réussi à parcourir augmente toujours. Le plus miraculeux dans tout ça c'est que les lendemains nous ne sommes plus raqués. Vive la rando.




Merci à Claude pour les photos

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