Jonathan : Salut Claude, ça va?
Claude : Oui en forme, et toi?
Jonathan : Oui, au fait, tu fais quelque chose samedi prochain?
Claude : Bien, c'est genre ta fête!
Jonathan : Bien justement, on part en rando!
Claude : Heu....
Jonathan : « Come on » ça serait vraiment génial, je me charge de tout...
Claude : OK, c'est cool
Je sais pas ce que j'avais au moi de février, mais ça me démangeaient vraiment et je voulais absolument allez en rando pour ma fête. Quoi de mieux que de faire ce que l'on aime avec des amis que l'on apprécie lors d'une journée bien spéciale.
La température est assez clémente, il fait beau, chaud et il vente peu, Claude en profite donc pour mettre ses bermudas de randonnées. On remplit rapidement le registre et on part, je suis pas en super forme, mais ça va sommes toutes assez bien, car le chemin est déjà tracé par des randonneurs plus matinaux que nous. Une quinzaine de minutes après le début de l'excursion, on commence à monter sérieusement, le sentier est très sinueux question d'aider à l'ascension. On fait une petite pause question de marquer dans la neige un endroit ou l'on peut descendre sur les fesses en ligne droite sans avoir besoin de faire tous les zigzags... ça va être très agréable au retour quand nous allons être très fatigués.
Quelques litres de sueur plus loin, on arrive au sommet, c'est terriblement venteux, on fait une inspection rapide pour s'assurer que nous sommes bien au sommet. Claude est complètement frigorifié, on se réfugie donc un peu plus bas sous le couvert des arbres pour consulter la carte. Nous avons bel et bien atteint le sommet, on se fait un petit plan de match pour allez prendre une photo au sommet. Bref, on laisse les sacs derrière et on court comme des débiles vers le gros cairn pour prendre des photos. Dès les photos prises, Claude part se mettre à couvert un peu plus bas à l'endroit ou l'on a laissé nos sacs. Moi je profite du spectacle un peu, je suis bien habillé et avec mes lunettes de ski c'est génial. C'est grandiose, je ne vois absolument rien, mais je ressens la force de la nature. Le vent siffle dans mes oreilles, la neige rebondit sur mes lunettes et le vent me supporte lorsque je me penche vers l'avant. Je profite du blizzard quelques petites minutes et je vais retrouver Claude. Il a le visage tout bleu, faut dire qu'il avait oublié d'apporter sont cache-cou et qu'il n'avait pas de lunette. Avec un peu de recul j'aurais du prendre une photo, il ressemblait réellement à un stroumpf, quelques minutes plus tard, il avait repris ses couleurs.
Dans le vent au sommet
Après ce bref moment d'extase, on retourne vers le sommet de Giant, le retour se fait assez bien, car nous n'avons plus qu'à suivre nos pas dans la neige. Nos fesses profitent de quelques descentes, pendant que nos pieds se transforment en pelle à neige. La seconde partie vers Giant est plus difficile, faut dire que c'est une belle montée. Avec la prévoyance de Claude qui a fait un chemin en zigzag, la montée ne cause pas trop de problèmes. Par contre, nous commençons à être passablement fatigués. Claude envisage même de skipper le sommet de Giant puisqu'il commence déjà à faire noir. J'essais de me faire rassurant, je sais que nous avons fait le plus difficile déjà et que le sommet ne devrait pas être très loin de l'intersection… reste à savoir c'est comment long à atteindre un pas très loin. Quelques minutes plus tard, on sort nos frontales, Claude commençait à avoir de la difficulté à suivre nos pistes. Même avec de la lumière, c'est vraiment difficile, le vent à tout recouvert, il ne reste plus la moindre trace, on y va un peu à l'intuition, de temps en temps on recourt au feeling GPS ;)
Quelques minutes plus tard, on arrive à l'intersection qui nous mène soit vers le sommet, soit vers l'auto. Je réussis à convaincre Claude, ça serait bête de revenir sur nos pas si près du but, surtout que le retour est toujours rapide. Question de faire ça le plus rapidement possible et sans trop s'épuiser, on décide de laisser nos sacs dans le sentier et de partir qu'avec l'essentiel. Je prête mon beau casque de poil à Claude, ça devrait le tenir au chaud. On prend la carte, le GPS, l'appareil photo, une pelure de plus sur le torse,une gorgé d'eau et on part rapidement.
À peine deux minutes plus tard, on est arrivé au sommet. Il fait assez froid, c'est noir, il neige beaucoup et le vent est très puissant. On trouve au sommet une rose de plantée dans la neige par un des groupes nous précédant, tout au long de notre ascension nous avions retrouvé des pétales dans le sentier. Pendant que Captain Casque de Poil se prépare pour les photos, je découvre un petit drapeau avec tout plein d'écriture. Il semble que nos prédécesseurs aient voulu rendre hommage à quelqu'un en montant Giant. On prend plusieurs photos au sommet, pas que le paysage soit particulièrement beau on n'y voit absolument rien, mais on veut s'assurer d'avoir au moins une ou deux photos de bonnes avant de redescendre. Après un petit 15 minutes, ou mes doigts commençaient à congeler à cause de la glace sur mes couvres mitaine, on retourne vers nos sacs à dos pour entamer la descente.
Mon partner profite de la route pour faire un petit somme. On fait un petit arrêt à Platsburg pour se restaurer… Y'à plus grand-chose d'ouvert, on se tourne vers un Pizza Hut. Bien que ça soit rempli à craquer à cause d'un autobus d'étudiant, on est sommes toute, rapidement servis. Bref, une très belle rando, je sens le bienfait des endorphines et j'envie un peu Claude d'être assis sur le banc du passager.
P.S. Je pense que je suis rendu un accro des Adirondack.
P.S.2. Je pense que je suis accro aux vents violents que l'on retrouve au sommet.
PP.S.3. Je pense que je suis dû pour allez faire un autre sommet la fin de semaine prochaine :)
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