11 avril 2008

Une journée de crapahutage

Dimanche 30 mars, après un réveil téléphonique je me prépare rapidement et je vais chercher Claude au Métro. Je profite de son retard pour faire un petit somme de 20 minutes au débarcadère :) La route vers les Adirondack se fait vraiment bien, il y a à peine 2 minutes de délai pour les douanes et l'agent est fort sympathique et contrairement à plusieurs, il ne semblait pas pour nous prendre pour des extra-terrestres quand nous avons mentionné que nous allions faire de la randonnée. En route Claude demande à faire un petit arrêt pour allez aux toilettes, mais finalement il se ravise en m'assurant qu'il se rappelle qu'il y a une toilette dans le stationnement. J'ai peut-être été trop crédule, mais il n'y en avait point, grrr ... pas grave Claude a apporté du papier hygiénique... mais bon, ça commence mal un peu je trouve.





Le plan de match de la journée était simple, dans un premier temps on va faire Colvin qui se trouve à 6 miles du stationnement, ensuite on va longer la crête et on va atteindre le prochain sommet soit Blake qui se trouve à environ un mile. Ça nous fait donc 2 sommets en 14 miles, ce qui n'est pas si mal. Par contre, le plan est beaucoup plus ambitieux, si on est en forme on pourrait emprunter un autre chemin pour le retour et pour un maigre 1.4 mile de plus nous pouvons ajouter deux autres sommets soit Nippletop et Dial. Je programme le tout dans mon logiciel de carte pour GPS pour accélérer les déplacements quand les sentiers seront recouverts au sommet. Même si je n'ai rien fait les 2 dernières semaines à cause de l'otite et des antibiotiques, je me sens en forme, je pense même que le plan de match fait du sens.

Les premiers 4 miles sont extrêmement faciles, le terrain est très plat, ça serait idéal avec des skis de fond, malgré tout, ça nous permet d'avancer rapidement. Les conditions sont vraiment belles, il fait chaud, il n'y a pas de vent et la neige n'est pas trop collante. On a même droit à un petit miracle, puisque le déplacement est vraiment aisé, même sans raquette, car la neige est très compacte. On profite donc du sentier très facile pour faire un brin de jasette et pour gagner beaucoup de temps. La monté qui suit est plus costaude on doit même utiliser les raquettes, ça nous oblige aussi à enlever des épaisseurs, car il fait vraiment chaud et c'est une activité très cardio. Ça va bien, je me sens encore en forme et le plan semble toujours possible. Ca va un peu moins bien lorsque l'on se rend compte que Claude à oublier le rouleau de papier de toilette dans l'auto... grrrr.... en hiver y'a pas des tonnes de belles grosses feuilles !!! Je décide d'attendre, mais je dois rapidement me rendre à l'évidence, car je commence à avoir un sérieux mal de ventre. Bref, vive l'écorce de bouleau...

1 mile et demi avant le sommet le sentier s'arrête. Je consulte le GPS afin de m'assurer que nous sommes encore sur le droit chemin. Claude commence à avoir mal à son pied gauche alors je prends la tête. C'est très amusant, il y a beaucoup de neige et les balises sont souvent enterrées ou au ras du sol, malgré tout, je réussis à suivre ce que je pense être un sentier. Il y a beaucoup de neige, en fait il y a près de 8 pieds de neige, les montées abruptes sont souvent très difficiles, il faut marcher à quatre pattes en se servant des branches pour mieux nous supporter. Malgré tout, j'y prends un malin plaisir bien que notre progression soit franchement lente, je regrette juste d'avoir oublié mes guêtres à la maison. Il semblerait que les oublis étaient au rendez-vous lors de cette randonnée. J'ai beaucoup de neige dans mes bottes, mais je n'ai pas vraiment froid, faut dire que l'on travaille fort. Vers 14 h, on décide de faire la pause repas bien que nous ne soyons pas encore au sommet. On se trouve un beau petit coin, et on mange en contemplant le Sawteeth range et même Marcy, il fait vraiment très beau on a même pas besoin d'ajouter des épaisseurs. Je profite de la pause pour essayer mon nouvel appareil photo... une vraie merveille :)

Il restait peut-être 500m avant le sommet quand on reprend la route après le repas et cette dernière partie était très escarpée. Dans les cotes abruptes, je fais du surplace, j'ai beau essayer d'avancer, mais je déplace seulement de la neige du haut de la côte vers moi... En forçant un peu la note et avec beaucoup de neige dans mes bottes, j'y arrive, ça semble beaucoup plus facile pour Claude qui suit mes pistes. On arrive donc au sommet ou nous sommes récompensé par une superbe vue ! c'est vraiment grandiose, le sommet nous offre une vue sur plus de 340°. Je profite de l'arrêt pour mettre des bas secs et des sacs de plastique, car je commence à avoir les pieds pas mal gelés et je ne voudrais pas faire comme une certaine éclaireure...Claude profite de la pause pour enfiler ses salopettes et il me prête ses guêtres qui lui sont maintenant superflues. Claude semble brûlé et ses ligaments du talon le fond souffrir malgré les deux Motrin que je lui ai fournis. Le sentier pour le mon Blake ne semble pas ouvert ce qui signifie que le mile à franchir va nous prendre au moins une heure et la moitié pour le retour. Considérant tout ça, on décide donc de revenir avec un seul sommet en poche, et la promesse de revenir faire les autres plus tard.

Le retour c'est très bien fait, Claude a utilisé au maximum le pouvoir antiadhésif de ses fesses, y'a même poussé les limites de la technique en se propulsant avec ses bâtons dans les sections planes. Le retour c'est fait rapidement, il n'y avait plus aucune difficulté, nous n'avions aucune pente à monter ou de chemin à trouver qui aurait pu nous ralentir. Nous étions de retour à Montréal pour 21 h.
Date : 30 mars 2008
Participant(s) : Captain CC, Woody-John
Sommet(s) : Colvin
Température : -1 à -5, nuageux, ciel bleu, pas de vent
Équipements : Imper-respirant, gant, couvre mitaine, tuque, pantalon de polar, canif, baton de marche, raquette, mini matelas de mousse, alumettes, nécessaire à ampoules, tape atléthique, GPS, bas de rechange, sac à pain, passeport, clé, porte-feuille, carte des high peak, tasse, lipsil, trousse de premier soin, lunette de ski
À ajouter : Papier de toilette, guêtres !!!
Repas : Fajjitas, GORP fruité maison, 1.5 litres d'eau, barre de chocolat
Nombre de km : 14 miles
Durée : 9h45 à 19h30 soit 9h45.
Difficulté : 6/10 (par contre c'est difficile à ouvrir)

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